Cap de Gascogne est-il un panier percé ?
Le coût de la nouvelle salle de basket inquiète grandement certains administrés.
Le collectif contre la nouvelle salle pour Basket Landes a tenu une réunion publique mercredi.
Le Collectif contre la nouvelle de basket à Saint-Sever organisait,
mercredi soir, sa première réunion publique. Les deux coprésidents,
Pierre Poirisse et Jacques Cazenave, étaient dans l’expectative quant au
succès qu’ils allaient rencontrer. La présence, au cloître des
Jacobins, de 70 personnes, dont plusieurs représentants de l’opposition
municipale, les a rassérénés.
Lors des débats qui ont duré une bonne heure et demie, il y avait à boire et à manger, des informations intéressantes et des remarques ne volant pas très haut.
Le niveau d’intervention de l’État, via le Centre national pour le développement du sport (CNDS), dans la construction de la salle est enfin connu. Il sera, selon Pierre Poirisse, de 550 000 euros. C’est presque moitié moins que ce qui était espéré (1,04 million d’euros) par la Communauté de communes du Cap de Gascogne qui porte le projet.
Un projet qui, rappelons-le, est chiffré à 6,75 millions d’euros. Une somme répartie entre, outre l’État, le Département (3 millions), la Région (1,3 million) et la Communauté de communes dont la part s’élève désormais à 2 millions. Et probablement davantage puisque l’assainissement et l’adduction d’eau (900 000 euros) ne sont pas intégrés dans le devis.
Le voile devrait se lever aussi sur l’identité de la collectivité qui paiera les frais de fonctionnement (entre 200 000 et 300 000 euros). Ce sera aussi Cap de Gascogne puisque la commune de Saint-Sever va lui vendre le terrain (c’est à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 décembre).
Inquiétude et agacement
Grosso modo, les Saint-Séverins et leurs voisins ont un motif d’inquiétude et un autre d’agacement. Inquiétude parce que les sommes engagées sont considérables pour une collectivité de 10 000 habitants, d’autant plus que se profile un projet de médiathèque à 3 millions d’euros. Agacement parce que la salle est avant tout (exclusivement ?) destinée à l’équipe de Basket Landes. « Il faut dénoncer l’utilisation de l’argent public à des fins privées. Nous ne sommes pas d’accord pour faire se distraire quelques jeunes filles, professionnelles qui plus est. »
« Au moment où on nous dit qu’il n’y a plus d’argent, c’est purement scandaleux », lance une dame. Une autre renchérit : « on sait ce que ça coûte en gros mais ce que ça rapporte, c’est zéro. »
Même pas de retombées économiques pour la cité. « Déjà qu’en jouant à Laloubère, on n’en avait pas, commente un homme, ce n’est pas en jouant à 3 km du centre-ville qu’il y en aura. »
« Même les joueuses, on ne les voit jamais en ville », poursuit un autre. « Ce n’est pas surprenant. Qui est chalossaise ou landaise dans cette équipe ? », questionne un troisième.
De façon moins anecdotique, il est question du calendrier et de l’inéluctabilité du projet. « Le calendrier sera long dans la mesure où un chantier comme ça nécessite un appel d’offres européen », explique Pierre Poirisse. « Ça laisse le temps de faire pression sur les maires de la communauté pour qu’ils revoient leur position », suggère Arnaud Tauzin, responsable de l’UMP.
Les maires avaient d’ailleurs été conviés, aucun n’est venu.
Voici des commentaires publiés librement sur le journal :
Lors des débats qui ont duré une bonne heure et demie, il y avait à boire et à manger, des informations intéressantes et des remarques ne volant pas très haut.
Le niveau d’intervention de l’État, via le Centre national pour le développement du sport (CNDS), dans la construction de la salle est enfin connu. Il sera, selon Pierre Poirisse, de 550 000 euros. C’est presque moitié moins que ce qui était espéré (1,04 million d’euros) par la Communauté de communes du Cap de Gascogne qui porte le projet.
Un projet qui, rappelons-le, est chiffré à 6,75 millions d’euros. Une somme répartie entre, outre l’État, le Département (3 millions), la Région (1,3 million) et la Communauté de communes dont la part s’élève désormais à 2 millions. Et probablement davantage puisque l’assainissement et l’adduction d’eau (900 000 euros) ne sont pas intégrés dans le devis.
Le voile devrait se lever aussi sur l’identité de la collectivité qui paiera les frais de fonctionnement (entre 200 000 et 300 000 euros). Ce sera aussi Cap de Gascogne puisque la commune de Saint-Sever va lui vendre le terrain (c’est à l’ordre du jour du conseil municipal du 3 décembre).
Inquiétude et agacement
Grosso modo, les Saint-Séverins et leurs voisins ont un motif d’inquiétude et un autre d’agacement. Inquiétude parce que les sommes engagées sont considérables pour une collectivité de 10 000 habitants, d’autant plus que se profile un projet de médiathèque à 3 millions d’euros. Agacement parce que la salle est avant tout (exclusivement ?) destinée à l’équipe de Basket Landes. « Il faut dénoncer l’utilisation de l’argent public à des fins privées. Nous ne sommes pas d’accord pour faire se distraire quelques jeunes filles, professionnelles qui plus est. »
« Au moment où on nous dit qu’il n’y a plus d’argent, c’est purement scandaleux », lance une dame. Une autre renchérit : « on sait ce que ça coûte en gros mais ce que ça rapporte, c’est zéro. »
Même pas de retombées économiques pour la cité. « Déjà qu’en jouant à Laloubère, on n’en avait pas, commente un homme, ce n’est pas en jouant à 3 km du centre-ville qu’il y en aura. »
« Même les joueuses, on ne les voit jamais en ville », poursuit un autre. « Ce n’est pas surprenant. Qui est chalossaise ou landaise dans cette équipe ? », questionne un troisième.
De façon moins anecdotique, il est question du calendrier et de l’inéluctabilité du projet. « Le calendrier sera long dans la mesure où un chantier comme ça nécessite un appel d’offres européen », explique Pierre Poirisse. « Ça laisse le temps de faire pression sur les maires de la communauté pour qu’ils revoient leur position », suggère Arnaud Tauzin, responsable de l’UMP.
Les maires avaient d’ailleurs été conviés, aucun n’est venu.
Voici des commentaires publiés librement sur le journal :
Monsieur Jean-François Renaut ne pouvait pas donner meilleur titre à son article.
Merci à lui.
J'ai retenu :
- 1 - Que Basket Landes est un club départemental.
- 2 - Que le budget prévisionnel est complètement bidon ou mal ficelé :
Manquent 900 000 € ( une paille ) pour les adductions eau, égouts, électricité, téléphone...
Manquent 500 000 € ( deuxième paille ) de subvention de l'état...
Manquent les parkings etc. etc.
- 3 - Qu'en l'état, le coût pour chaque habitant de la communauté de communes est de 40 € annuels pendant 20 ans, soit 160 € pour une famille avec deux enfants ( troisième paille ).
Et tout cela pour une salle uniquement destinée au basket : impossible d'y prévoir d'autres manifestations.
En bref, un projet complètement hors des clous.